Jacob Wellington - Let's just say I'm not really loveable

Globalement, tout a bien commencé pour Jacob. Deux parents aimants et qui s'aimaient, un frère jumeau avec qui il pouvait passer tout son temps, il n'y avait aucune ombre au tableau. Mais le fameux dicton "c'est trop beau pour être vrai" n'avait jamais jamais été aussi véridique que dans leur cas. Quand il n'était qu'un enfant, il arrivait que son père boive et frappe sa mère, mais il ne réalisait pas grand chose parce qu'il était loin d'être assez âgé pour se rendre compte de la gravité de la situation. La seule chose dont il avait conscience, c'était des cris de sa mère. Elle avait l'air de souffrir, ou un truc du genre. Mais comment est-ce qu'un enfant qui n'a même pas 8 ans est censé comprendre la gravité de ce genre de choses ? Il ne peut pas, tout simplement. Son père n'a jamais levé la main sur Maël et lui et pour le coup, il ne saurait pas dire si c'est une bonne chose, même aujourd'hui qu'il est plus vieux. Ca lui a surement évité certains traumatismes, mais ce n'est pas comme s'il y avait échappé non plus. Puis tout avait basculé une nuit alors que Maël et lui avaient 8 ans. Il y avait eu du bruit dans le salon et son frère et lui s'étaient levés pour aller voir ce qu'il se passait. Le spectacle plus que macabre présent sous leurs yeux avait laissé Jacob sans voix. Leur père était en train de frapper leur mère et du sang pouvait être repéré à différents endroits. Mais cette fois, leur mère ne s'était pas relevée, elle était morte sous les coups de son mari. Encore aujourd’hui, du haut de ses 28 ans, Jacob se souvient parfaitement et précisément de l’expression sur le visage de sa mère, sa position et la position des tâches de sang sur le sol et sur son corps. C’est une image et un moment qu’il n’oubliera jamais et qui a complètement forgé la personne qu’il est devenu, il en a parfaitement conscience. Après cet instant, tout s'est passé très vite. Leur père leur a dit de faire leurs affaires, Jacob ne saurait d'ailleurs plus dire s'il a accepté de le faire ou si c'est son père qui les a fait de force, puis ils étaient partis. Fini Las Vegas, ils étaient sur la route. Il a du mal à savoir le temps que ça a duré, mais ça a mené à une nouvelle journée qu'il n'a jamais oublié. Il était avec son frère et son père, dans cette nouvelle routine plus qu'anormale qui avait commencé à se mettre en place. Puis quelqu'un avait toqué à la porte, c'était la police apparemment. Son père avait refusé d'ouvrir et la porte avait été enfoncée. Tout s'est passé vite, trop vite pour qu'il ne le comprenne. Il y avait une chose en commun avec le moment de la mort de sa mère, c'était le fait que Maël et lui se tenaient la main alors que les larmes coulaient sans arrêt sur leurs joues. Leur père a été arrêté, il n'oubliera jamais l'image de ce dernier qui quitte la main, tiré de force par les policiers et les mains menottées dans le dos. Quelqu'un les a pris ce soir-là, ils ont été mis à adoption. Son frère ne parlait presque plus, voire plus tout court d'ailleurs. Jacob, il refusait tout contact. Il parlait, mais ne voulait pas qu'on l'approche, sauf son frère évidemment. Il passait tout son temps avec lui, il ne voulait voir personne d'autre. Puis ils ont été adoptés, tous les deux, comme ils l'avaient toujours voulu.

Les Wellington, que dire sur eux. Ils n'avaient jamais eu d'enfants, ils avaient donc décidé d'adopter. Il y avait déjà un garçon dans la famille quand Maël et lui avaient été adoptés. Ses "parents" et son "frère" lui donnaient de l'amour, mais il n'en voulait pas. Il ne leur faisait pas confiance, il ne comprenait pas ses marques d'amour qu'il n'avait jamais connues par d'autres personnes que son frère et sa mère. Il ne comprenait pas et ne voulait pas comprendre. Il a fallu énormément de temps pour que sa nouvelle famille arrive à percer sa carapace. Ils avaient vite compris que ça ne serait pas par le biais de la religion, ils avaient tout de suite compris et accepté le fait que les chances que Jacob soit croyant étaient infimes voire inexistantes. Il ne saurait pas expliquer quand est-ce que tout a changé, mais la famille a réussi à passer au travers des murs de béton que Jacob avait mis autour de son coeur. Puis d'un coup, tout s'était arrangé, c'est comme si la lumière était revenue dans sa vie. Son sommeil était toujours agité, il l'est d'ailleurs toujours aujourd'hui même si c'est plus rare. Mais il a fini par s'ouvrir, essayant de rendre l'amour que ses parents lui donnaient comme il le pouvait, même s'il n'avait aucune idée de comment le faire. Il se souvient encore de son entrée au collège, il était sociable et allait vers les autres, sauf que c'était complètement superficiel. Il ne donnait pas sa confiance, il le fait encore rarement aujourd'hui. Mais il a eu l'occasion de découvrir une nouvelle facette de sa personnalité. Quand il donne sa confiance à quelqu'un, c'est à la vie à la mort mais si cette personne le blesse, Jacob fera tout pour lui faire payer. Il a toujours eu le sang chaud et avait du mal à se concentrer sur ses études, tout ce qu'il apprenait ne l'intéressait pas. Il travaillait quand même pour ne pas décevoir ses parents, mais il n'a jamais eu des notes exceptionnelles. Tout a changé au moment de son entrée au lycée qui avait une option cinéma. Il s'y était inscrit sans grande conviction, mais c'était définitivement une des meilleures décisions de sa vie, le cinéma s'est très vite imposé comme sa réelle passion et tout d'un coup, il avait un but, travailler dans ce domaine-là.

C'est aussi vers la fin de ses années lycée qu'il avait commencé à avoir des conquêtes. Il s'était vite rendu compte qu'il était homosexuel et ne l'avait jamais caché, ses parents l'avaient d'ailleurs bien pris. Heureusement pour Maël et lui d'ailleurs, ils étaient tous les deux tout sauf hétérosexuels. Il refusait de s'attacher à qui que ce soit. Malgré ses parents adoptifs, il ne pouvait pas croire en l'amour. Les démonstrations de haine de son géniteur envers sa mère étaient ancrés dans sa mémoire, il ne pouvait pas les oublier. Malgré le fait qu'il ne veuille pas s'attacher, il avait toujours respecté ses partenaires, c'était une règle d'or pour lui. Tout était clair dès le début, pas de relations sérieuses, que des expériences d'un soir. Certains n'appréciaient pas et partaient et d'autres restaient le temps d'un moment. Ce n'est jamais allé plus loin. Jamais Jacob n'a été attiré par qui que ce soit plus que physiquement, il est à peu près sûr qu'il en est incapable, il a bien trop peur. A la sortie du lycée, il est rentré dans une école de cinéma et son frère est parti pour étudier la médecine. C'est à ce moment-là que son jumeau s'est mis en couple. Jacob n'était pas enjoué, même s'il ne le disait jamais vraiment. Il surveillait tout de près, prêt à sortir les poings si Nathan osait lui faire du mal. Avec le temps, il avait fini par se calmer, la relation commençait à devenir longue et Jacob était heureux du bonheur de son frère. Sauf qu'au final, c'est son frère qui a fait du mal à son petit-ami. Jacob ne le lui a jamais reproché, ce n'est pas sa place et franchement, il peut comprendre la difficulté d'une relation, même s'il n'en a jamais eue. Il a été là du mieux qu'il pouvait pour l'aider à se remettre de sa rupture, voir Maël dans cet état le rendait littéralement malade. L'école de cinéma, c'était toute sa vie, toute sa passion. C'est là-bas qu'il a commencé à travailler avec acharnement pour avoir les meilleurs résultats et c'est aussi là-bas qu'il s'est spécialisé dans la réalisation. Ce métier le passionnait, il fallait qu'il devienne réalisateur, il n'y avait pas d'autre option. Il sortit de cette école avec le diplôme et les honneurs du jury, il avait été classé comme major de sa promotion, un sacré honneur et une sacré surprise quand on repense à son niveau scolaire quand il était au collège et au lycée. Il a enchaîné les stages jusqu'au moment où son dernier mentor l'avait recommandé et voilà qu'il était devenu réalisateur. Tout s'était enchaîné, il ne comptait plus ses heures et faisait en sorte que tout soit parfait, même si ça impliquait de ne pas mettre de gants avec les acteurs ou les équipes. Il y a trois ans, ses parents ont adopté la petite dernière, Lily, sa petite soeur. Elle avait 5 ans et elle est naturellement devenue la prunelle des yeux de Jacob. C'était clair pour lui, il ferait tout son possible pour qu'elle ne souffre jamais et qu'elle ne soit pas exposée à la brutalité macabre du monde qui les entoure.

Cela fait maintenant 4 ans qu'il a réalisé son premier film et il s'est fait un nom dans le milieu. Il n'a clairement pas à se plaindre au niveau monétaire et est plus qu'heureux, peu importe à quel point il en a bavé avant. Il enchaîne les contrats et a déjà reçu un pris, mais ce qu'il vise, c'est l'Oscar. Avant, son objectif était de devenir réalisateur et maintenant, c'est de recevoir cette énorme récompense. Il a récemment été embauché pour un nouveau film et a également déménagé de chez ses parents pour aménager avec son frère qui est en troisième année de résidence. Ils ont choisi une belle maison non loin de celle de leurs parent pour les voir au maximum, mais il valait mieux qu'il les quitte, leurs horaires de travail n'étaient pas tout à fait en accord avec le rythme de leurs parents et surtout de la petite Lily qui allait à l'école.

Anecdotes

Jacob a un frère jumeau, Maël ● Le reste de sa famille est adoptive, mais il les considère comme sa vraie famille. Que ce soit ses parents adoptifs, son grand frère ou sa petite-soeur, ils sont tous sa vraie famille ● Jacob n'a jamais été dans une relation sérieuse, il a trop peur de l'amour ● Il n'a eu besoin que de peu de stages avant de décrocher son premier poste de réalisateur ● Il est têtu, il n'abandonne jamais quand il a une idée en tête ● Sa famille adoptive est religieuse mais il est incapable de croire en Dieu ● Sa méchanceté envers les autres n'est pas un moyen de se défouler, il a la salle de sport pour ça ● C'est juste qu'il n'a jamais pris le temps d'apprendre à communiquer différemment ● Jacob a une énorme phobie du sang, pas très pratique quand on a un frère chirurgien ● Si quelqu'un le blesse une fois, c'est fini, pas de seconde chance ● Il n'a jamais été du genre à économiser, il est plutôt du genre à dépenser sans compter ● Il a deux tatouages. Un dans le dos pour sa mère biologique, un sur le bras pour son frère. C'est son histoire, il voulait la graver sur sa peau ● Il n'a jamais eu d'addictions, il n'a même jamais essayé de fumer.